AUGMENTATION MAMMAIRE
INFORMATIONS PRATIQUES
Certaines précautions sont rappelées avant l’opération :
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Il est recommandé de cesser de fumer au minimum un mois avant et après la chirurgie pour ne pas affecter le processus de cicatrisation.
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La prise d’aspirine et autre anti-inflammatoire non stéroïdien est vivement déconseillée au cours des 10 jours précédant l’opération et les 10 jours y succédant, afin d’éviter tout risque de saignement.
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Un bilan radiologique du sein comprenant une mammographie ainsi qu’une échographie mammaire doivent être effectués dans un cabinet de radiologie dont c’est la spécialité (les clichés inférieurs à un an sont acceptés) Ceux-ci permettent de dépister une lésion éventuelle qui pourrait être ôtée dans le même temps que la mammoplastie.
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Un bilan sanguin préopératoire et une consultation avec un médecin-anesthésiste sont obligatoires au minimum 48h avant la date de l’intervention.
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Une hydratation de la peau des seins est recommandée (en appliquant une Cold Cream) dans la cadre de la préparation à l’intervention, 15 jours avant que celle-ci ne se déroule.
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Un lavage minutieux des seins (à la Bétadine) devra être pratiqué la veille de l’intervention afin de limiter le risque d’infection nosocomiale. Le produit antiseptique prescrit permet de réduire au maximum la présencede germes sur votre corps avant l’intervention.
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Il est impératif de rester à jeun (ne rien manger ni boire ni fumer) 6 heures avant l’intervention.
Quel est le déroulement d’une intervention ?
L’intervention se déroule sous anesthésie générale et dure environ une heure.
C’est un fait rare, mais il peut survenir que le chirurgien ait besoin de recourir à
la mise en place (pose ?) d’un drain et ce, afin de permettre l'évacuation du
sang vers l'extérieur du corps et d'éviter la formation d'un hématome"
Ce drain est retiré le lendemain matin.
L’hospitalisation dure 24heures durant lesquelles la patiente est soumise à la surveillance d’infirmières qui s’assurent qu’aucun hématome ne s’est formé dans les heures qui succèdent à l’intervention.
Quelles sont les suites post-opératoires ?
Phases de convalescence / Confort post-opératoire :
Lors de la première nuit post opératoire et suite au réveil la matinée qui s’ensuit, des antalgiques puissants à disposition pour lutter efficacement contre la douleur sont administrés par voie de perfusion.
Par ailleurs, depuis quelques années nous administrons de la Naropéine, un puissant anesthésiant que nous introduisons dans la loge à la toute fin de l’intervention.
Au bloc, et en toute fin d’intervention, nous réalisons un pansement légèrement compressif enveloppant l’ensemble de la poitrine. Il est retiré dès le lendemain et remplacé par un petit pansement hermétique sur les sutures
(cicatrices), ce qui permet aux patientes de pouvoir prendre une douche dans des conditions quasi habituelles.
Il est important toutefois de sécher la cicatrice précautionneusement, de désinfecter cette zone, d’appliquer une compresse avant de repositionner le soutien-gorge de contention qu’il conviendra de porter jour et nuit.
Après avoir regagné leur domicile, les patientent continuent de prendre des analgésiques prescrits par le chirurgien. Ces médicaments visant à atténuer la douleur peuvent être accompagnés d’antibiotiques prescrits pour prévenir un
quelconque risque d’infection. Il est crucial de faire part au chirurgien d’une quelconque intolérance à certaines molécules. Les fils utilisés n’ont pas besoin d’être retirés puisqu’ils sont naturellement
résorbables.
Il convient de prévoir une convalescence avec interruption d’activité d’une durée de 5 à 10 jours ainsi qu’une médication pendant 5 jours en moyenne.
Ensuite, les patientes peuvent retrouver leur autonomie et reprendre une activité physique raisonnable (tâches du quotidien, reprise d’une activité professionnelle) sans pour autant fournir d’effort soutenu.
Pour une convalescence complète, il faut compter entre 3 et 5 semaines environ.
Le port d’un soutien-gorge médical enveloppant et emboitant est préconisé et ce, pendant les 15 premiers jours post-opératoires. L'efficacité de la contention permettant aux prothèses de rester bien en place.
Il est indispensable de consulter le chirurgien au cours de la première et la deuxième semaine post-opératoires afin de contrôler les résultats de l’intervention ainsi que le bon positionnement des prothèses.
Pendant les 15 premiers jours, celles-ci sont repositionnables et il est possible, si nécessaire, de resserrer la bande de contention permettant leur maintien.
Les seins présentent un léger gonflement les 15 premiers jours et acquièrent leur volume définitif au bout d’un mois approximativement.
Il est nécessaire de prévoir d’autres rendez-vous post- 2 à 3 mois après l'intervention, puis tous les 6 à 12 mois.
Les autorités sanitaires recommandent une surveillance annuelle par examen clinique.
Dans la grande majorité des cas, je constate que l'implantation de prothèses mammaires qui représente l'acte de chirurgie plastique le plus pratiqué au monde, atteint un taux de satisfaction qui atteint des sommets parmi mes
patientes. Je remarque un impact notable au plan psychologique, puisqu’elles témoignent en effet, d’une meilleure estime d’elles-mêmes. Débarrassées de leurs complexes qui s’apparentent parfois à de véritables handicaps, elles sont désormais sûres d’elles-mêmes et se sentent plus féminines.
Leur épanouissement représente une source de rayonnement pour les membres de leur cercle proche.
Par ailleurs, elles font littéralement corps avec leurs prothèses dont elles ont intégré l’existence (la présence). En outre, posées derrière la glande mammaire ou encore derrière le muscle dans la zone des seins elles ne représentent aucune contre-indication dans le cadre d’une grossesse ou d’un allaitement.
COMPLICATIONS ENVISAGEABLES
Toute intervention chirurgie esthétique et plastique comporte un risque même lorsqu’il est conduit avec compétence extrême. Aussi, les complications liées à l’anesthésie dans le cadre d’une augmentation mammaire sont communes à
toutes celles auxquelles on procède lors de tout type de chirurgie.
S’il est indispensable d’être informé quant à ces risques encourus, ils demeurent néanmoins exceptionnels.
Le médecin-anesthésiste mentionne ces risques lors de la consultation préparatoire à l’intervention.
Voici quelques cas de complications liées à la chirurgie mammaire :
Apparition d’hématomes :
Des saignements peuvent se produire, malgré toutes les précautions d’usage prises par le chirurgien pour éviter cette occurrence (coagulation soigneuse et pose de drains).
Ces hématomes se manifestent généralement soit au réveil par une tension artérielle qui s’élève, soit au cours de la première nuit post-opératoire, ce qui justifie l’hospitalisation quasi-systématique dans le but d’être sujet à une
surveillance accrue de la part du personnel soignant.
Dans le cas où :
- L’hématome est superficiel, il se résorbera rapidement.
- L’hématome est conséquent, il fera l’objet d’une réintervention sous
anesthésie générale.
- L’hématome est évolutif et volumineux, le recours à une urgence médicale est
essentiel à cause de la déperdition sanguine qu’il génère.
- Dans les cas extrêmes, une transfusion sanguine pourra être prescrite afin
d’endiguer ces pertes de sang.
Infections :
En comparaison avec d’autres interventions chirurgicales, les infections liées à la pose d’implants mammaires sont extrêmement rares, tout comme les cas d’infections généralisées.
Cependant, elles justifient que le chirurgien procède à un retrait temporaire de l’implant. Cet acte peut engendrer une source de stress pour la patiente et l’affecter au plan psychologique, mais il s’agit d’un mal nécessaire à la bonne marche du process auquel elle a choisi de recourir.
Cette infection (présence de pus) est susceptible d’apparaître au cours des jours qui succèdent à l’intervention mais également au cours des semaines suivantes. Elle n’affecte que le sein et il est possible d’y remédier facilement
grâce à un traitement à base d’antibiotiques à laquelle la patiente se soumet après le retrait de sa prothèse mammaire, qui sera de nouveau implantée après trois mois.
Il est important de préciser que la prévention des infections est un paramètre essentiel dans le cadre de la préparation d’une intervention chirurgicale. Elle est fondée sur un protocole rigoureux nécessitant :
- La prise de deux douches préopératoires la veille au soir et avant de passer au bloc. Cette préparation cutanée est une mesure indispensable qui contribue la prévention des infections du bloc opératoire. En effet, l’application
d’antiseptiques selon des règles et des délais bien précis permettent de réduire le risque de contamination d’origine endogène susceptible de survenir au cours de l’intervention.
-L’application d’un antibiotique autour des implants.
-La perfusion d’un produit antibiotique pendant l’intervention.
Il est important de noter que tout comme l’hématome et le sérome, la manifestation d’une infection peut engendrer celle d’une coque.
Sérome tardif
Il s’agit d’un écoulement lymphatique dû à l’accumulation de lymphe autour de l’implant et qui survient quelques semaines ou mois après l’intervention.
Il se manifeste par l’augmentation anormale du volume de l’un des seins, plus rarement des deux. Le sérome se résorbe généralement naturellement.
Il peut être associé à un hématome tardif secondaire, à un œdème, une infection ou encore une déchirure suite à la formation d’une capsule, une tumeur de la glande mammaire…
Généralement, la cause du sérome tardif est sans gravité. Mais il peut toutefois, comme l’hématome, être à l’origine de l’apparition d’une coque.
Dans le cas où aucune infection ou rupture d’implants ne se déclare, alors, le recours à un traitement par ponctions répétées ou un drainage effectué au bloc suffisent à endiguer ce sérome.
En revanche, malgré le drainage et dans le cas où ce sérome se manifesterait de nouveau, associé cette fois, à une rupture des implants, une infection, ou de formation d’une coque, il conviendra de recourir de nouveau à une
intervention au cours de laquelle on procèdera au retrait ou/et au changement de l'implant. Il sera nécessaire d’effectuer une biopsie de la capsule.
En présence d’implants anciens, la manifestation d’un sérome doit être en premier lieu assimilé à la rupture d’un implant et il sera indispensable de prescrire une échographie à la patiente car un sérome tardif et évolutif est
susceptible d’être un signe avant-coureur de la présence d’un lymphome anaplasique à grandes cellules associé aux implants mammaires (LAGC-AIM) rarissime mais susceptible de se développer près des implants mammaires.
Nécrose cutanée
Cette forme de nécrose est très rare. Il s’agit de la mort d’un fragment de peau qui se manifeste par l’arrêt localisé de la circulation sanguine et peut constituer un terreau fertile à certaines infections.
Elle est due à une absence d’oxygénation de la peau lorsqu’on exerce une tension excessive de celle-ci. Quand elle survient après une intervention chirurgicale elle est susceptible d’avoir été favorisée par plusieurs facteurs tels
une consommation de tabac, un décollement de la peau, une peau irradiée ou encore la réalisation de cicatrices en T.
Anomalies de la cicatrisation :
Il est capital de prendre en considération que si les sutures sont réalisées par le chirurgien, aussi expérimenté soit-il, les cicatrices relèvent de la propension même des patientes à cicatriser. Et bien qu’elles s’estompent avec le temps, les
cicatrices ne disparaissent jamais totalement.
Le processus de cicatrisation est un phénomène très aléatoire qui varie d’un patient à l’autre. Il est impossible de prédire si une cicatrice sera discrète, trop épaisse, large, plate, étirée, atrophique, hypertrophique, boursouflée, rouge,
rosacée, adhérente…
Parfois, des anomalies sont susceptibles de rendre des cicatrices visibles à l’extrême, telles les cicatrices chéloïdes, les cicatrices élargies ou encore les cicatrices blanches.
Une cicatrice peut évoluer avec le temps, au cours des mois ou des années qui succèdent au traumatisme cutané au cours duquel elles se sont formées.
Si elles présentent un aspect « aplani », avec le temps elles acquièrent plus de relief et peuvent être considérées comme étant des cicatrices dites chéloïdes.
Ces cicatrices s’étirent sur une parcelle de peau allant de plusieurs millimètres à plusieurs centimètres autour de la zone cicatricielle. Leur coloration peut se modifier et s’exprimer à travers un éventail de couleurs blanche, rose, rouge,
brune… La couleur de ces cicatrices ne s’estompe pas naturellement avec le temps.
C’est la raison pour laquelle il est possible de proposer aux patientes une reprise chirurgicale qui consiste à la réalisation d’un tatouage médical afin de masquer une cicatrice trop proéminente.
Il est essentiel de préciser que les peaux pigmentées ainsi que celles de patientes adolescentes sont plus affectées par ce type de cicatrices.
De la même façon, les patientes dotées d’un terrain allergique d’envergure ou une maladie héréditaire du tissu conjonctif semblent les plus enclines à être touchées par ce type de cicatrices.
Conscient du risque d’une mauvaise cicatrisation, le chirurgien se doit de prendre en compte la probabilité de cette occurrence lorsqu’il décide de la voie (qui désigne le choix) sur laquelle il entend placer cette cicatrice.
Lorsque celle-ci est réalisée avec habileté, voire un savoir-faire artistique, peu importe l’endroit où elle est localisée, elle ne représente pas vraiment de gêne mais l’idéal consiste à ce qu’elle soit placée là où elle sera le moins visible en
cas de mauvaise cicatrisation.
Accidents thrombo-emboliques
Il existe deux facettes parfois associées, de la maladie thrombo-embolique veineuse : la phlébite et l’embolie pulmonaire. Ces accidents sont responsables de complications sévères susceptibles de survenir.
L’arrêt de la pilule contraceptive un mois avant l’intervention, le port de bas de contention « antithrombose » (élément essentiel de la prévention et du traitement de la thrombose veineuse), le lever précoce, et un traitement
anticoagulant sont autant de facteurs contribuant à réduire considérablement ces risques.
Pneumothorax
Même s’il ne survient qu’en de rares circonstances, le pneumothorax est une complication possible lors de la pose d’implant sous musculaire. Il se caractérise par une présence anormale d’air dans la plèvre, membrane thoracique très fine et très solide, composée de deux feuillets dont l’un tapisse la cavité pulmonaire et le second entoure et protège les poumons.
Il provoque la manifestation d'une gêne respiratoire accompagnée d’une douleur intense située au niveau d'un seul côté du thorax généralement détecté grâce à une radiographie de celui-ci. Le traitement du pneumothorax
consiste en premier lieu à évacuer l’air de la cavité pleurale en recourant à la pose d’un drain lors d’une intervention chirurgicale.
Kystes épidermiques
Les kystes épidermiques sont des lésions bénignes courantes. Toutefois, le kyste épidermique du sein se déclare en de rares occasions sur la cicatrice périaréolaire (pourtour de l’aréole). Il est possible d’y remédier en se
soumettant à un traitement court adapté.
Vergetures
Il existe deux facteurs majeurs expliquant l’apparition de vergetures :
-Taille de l’implant mammaire :
Lorsqu’une prothèse mammaire est implantée sous la peau, celle-ci s’étire inévitablement et naturellement afin de s’adapter à la taille de l’implant mammaire, phénomène susceptible de provoquer l’apparition de vergetures.
En effet, plus l’implant est volumineux, plus la pression qu’il exerce sur la peau est considérable et plus celle-ci aura tendance à s’étirer.
-Prédisposition génétiques
Les patientes davantage susceptibles d’être sujettes aux phénomènes de vergetures sont des femmes exposées à des facteurs de risque comme l’hérédité puisqu’une déficience en élastine peut se transmettre d’une
génération à l’autre.
De plus, si la qualité de collagène contenue dans la peau est génétiquement déterminée, elle est variable d’une personne à une autre (et peut, en outre, être altérée par le tabac)
La propension aux vergetures, surtout chez les patientes dont la peau est fine et claire, doit être évoquée au cours de la consultation pré-opératoire de sorte à définir le volume de l’implant qui tolèrera une augmentation adaptée à la fois
à la qualité de la peau de la patiente ainsi qu’à sa morphologie.
-Modification de la sensibilité des mamelons au toucher
Après une augmentation mammaire, il est possible de ressentir, au niveau des mamelons une sensation d’engourdissement ou une sensibilité plus exacerbée qu’à l’accoutumée.
Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, ce sont des réactions courantes, inhérentes à ce
type d’intervention.
En effet, la sensibilité de la peau et plus particulièrement autour de la cicatrice, diminue généralement après l’intervention. Il peut survenir qu’au contraire, au toucher de l’aréole et du mamelon une sensation de sensibilité exacerbée se manifeste.
Ces sensations inhabituelles sont courantes et s’estompent généralement progressivement au cours des 2 à 3 mois qui succèdent à l’intervention. Puis, un retour à la normale s’opère puisque les sensations et les degrés de
sensibilité réapparaissent au cours du processus de guérison.
Un mauvais positionnement des implants peut générer un résultat inesthétique.
De même, les complications opératoires liées à l’insertion d’implants lors de l’opération d’augmentation mammaire peuvent résulter de plusieurs facteurs.
Les risques liés aux implants mammaire – Malposition et rotation
Malposition :
Un mauvais positionnement ou ce que l’on désigne comme « déplacement secondaire » des implants, affectant alors la forme de la poitrine, peut parfois justifier le recours à une correction chirurgicale et ce, dans les heures qui
succèdent l’intervention ou à plus long terme.
Dans ce cas il est crucial, les deux premières semaines post opératoire, de se soumettre à la surveillance du positionnement de la prothèse.
En effet, celle-ci, placée sous le muscle tend à remonter (ou/ comment précisément ?), car sa loge présente une forme d’« entonnoir ». Aussi pour remédier à ce désagrément, le port d’une simple bande liée ou non au soutien-
gorge garantit le bon positionnement de la prothèse pendant les premiers 15 jours.
Dépassé ce délai, la prothèse est immobilisée et maintenue dans la position adéquate.
En cas de déplacement, il est possible de recourir à un repositionnement au sein cabinet du chirurgien, qui, à l’aide de bandes Velpeau repositionne la prothèse, encore mobile.
Rotation :
-Le pivotement d’une prothèse constitue une complication spécifique aux implants anatomiques, dont la forme s’apparente à celle d’une goutte d’eau.
Cette prothèse a un sens bien particulier. En cas de rotation de l’implant, la forme du sein peut évoluer.
Les rotations surviennent le plus généralement lors de la pratique d’activités physiques soutenues, alors que les seins sont très distendus (seins tombants) et que la cage thoracique n’est présente pas de surface régulière.
Mais en règle générale, ce phénomène ne relève d’aucune cause spécifique connue à ce jour.
Si les rotations se manifestent particulièrement au cours des semaines succédant à l’intervention, il se peut qu’elles surgissent également des mois ou des années plus tard.
Dans le cas où cette rotation relève d’une grande envergure, alors, la solution préconisée pour remédier aux problèmes qu’elle génère consiste à pratiquer une nouvelle intervention au cours de laquelle le chirurgien procède à un
remplacement des prothèses existantes par des implants ronds qui ne présentent aucun risque de provoquer de rotations.
Il est important de préciser que l’implantation de prothèses anatomiques n’est plus en vigueur en France depuis avril 2019 à causes des risques d’apparition de lymphomes relatifs aux implants macro-texturés (catégorie à laquelle ils
appartiennent)
Problèmes résultant d’un mauvais positionnement de l’implant :
Outre l’aspect inesthétique de l’implant :
-Espace trop important entre les seins avec aspect de seins écartés, du au choix d’une prothèse trop petite.
-Aspect bombé peu naturel desseins, dû à une prothèse placée trop haut.
- Chez une patiente de mince corpulence, apparition des contours de l’implant dûe au placement de l’implant devant le muscle
- Placement asymétrique de la prothèse.
-Réaction périprothétique ou « coque » conférant aux seins un aspect figé et un toucher trop ferme.
-Insatisfaction quant à la taille de l’implant générant une mauvaise acceptation de l’image corporelle acquise :
Soit le sein est trop petit et la déception est ressentie après la déflation des œdèmes au bout d’un mois.
Soit la prothèse est trop volumineuse et elle est source de gêne et de mal-être au plan psychologique
Les risques des implants mammaires – Les coques.
Il existe une réaction physiologique, normale et constante de l’organisme liée à la présence d’un corps étranger qui résulte en la formation d’une membrane fine et imperceptible autour de la prothèse mammaire. Il s’agit d’une réaction
de défense de l’organisme qui développe une paroi afin d’isoler ce corps étranger.
Dans de rares circonstances, (estimés de 3% à 5%), cette membrane peut s’épaissir et former une capsule autour de la prothèse. Ce phénomène se produit avec tous types de corps étrangers.
Parfois, il arrive qu’à la suite d'une réaction fibreuse qui encapsule l'implant et l'emprisonne cette membrane s’épaississe. Alors, l’organisme opère une réaction inflammatoire physiologique due à la présence de l'implant mammaire et développe une coque mammaire que l’on désigne également « contracture capsulaire », à l’origine d’un raffermissement d’un sein voire des deux.
En effet, ce phénomène de coque n’affecte pas systématiquement les deux seins et il n’est absolument pas prévisible. Il peut se manifester de manière aléatoire à la suite de l’intervention, sur une période oscillant entre quelques
mois à un an voire deux. Mais plus généralement d’un à deux ans.
Cette altération se produit de façon variable d’une patiente à l’autre et se
déroule en 4 stades :
-
Stade 1 : La consistance du sein semble normale. Seul le chirurgien est en mesure de détecter la contraction capsulaire.
-
Stade 2 : Le sein est sensiblement plus rigide qu’il ne devrait l’être. Si elle demeure invisible, la coque est palpable.
-
Stade 3 : Le sein présente une rétractation sur l’implant qui est peu mobile. La coque est visible et confère au sein un aspect dur et figé.
-
Stade 4 : Le sein est dur, parfois inflammatoire et douloureux.
A NOTER QUE LES PROTHESES DE DERNIERE GENERATION (2020) donnent beaucoup moins de problemes
Aucun traitement médicamenteux ne peut modifier l’aspect de cette contracture musculaire, ni en venir à bout. La seule solution pouvant y remédier consiste à procéder à une réintervention chirurgicale (capsulotomie),
particulièrement si ces coques sont sources de gênes et de douleurs (stade 3 et+).
La reprise chirurgicale est donc préconisée afin d’ôter cette coque au profit d’un nouvel implant mammaire. Il est souhaitable que celui-ci soit moins volumineux afin que votre corps puisse le tolérer.
Il est capital de prendre en compte que, malgré le remplacement d’un implant dû à la présence d’une coque, le risque de récidive est plus considérable que le risque d’origine. On désigne cette coque de « coque secondaire »
Les risques des implants mammaire – Les vagues, ondulations et plis.
Après une augmentation mammaire avec pose de prothèses, des vagues et ondulations disgracieuses formant des plis visibles à la surface de la peau sont susceptibles d’apparaitre et ce, le plus généralement sur la partie supérieure
et externe du sein.
Le taux d’occurrence de ces phénomènes est variable et relève de plusieurs facteurs.
Ces vagues consistent en des plis prothétiques perceptibles au toucher, causés par des effets de traction exagérément exercés sur l’implant. Celui-ci étant de consistance souple, son enveloppe est susceptible de de plisser lorsque les
tissus sous cutanés sont démesurément sollicités.
Il existe plusieurs facteurs de cause à effet qui peuvent potentiellement survenir dans un même temps et liés à :
La patiente elle-même :
- Qui présente :
- Une base mammaire étroite ou dont le diamètre dépasse celui du sein.
Une patiente dotée d’une base étroite devra à l’évidence porter des implants de volume moindre, même si elle est pourvue d’une poitrine importante.
- Une Hypotrophie mammaire conséquente.
L'hypotrophie mammaire est l'inverse de l'hypertrophie mammaire, (seins trop petits par rapport à la morphologie de la patiente, voire absence totale de volume mammaire). Dans ce cas les vagues peuvent apparaître tardivement après que la poitrine de la patiente ait subi une perte de volume mammaire important, consécutive à une grossesse ou un amaigrissement.
- Une corpulence très mince, dont la peau est très peau fine.
La prothèse mammaire :
– Prothèse très/trop volumineuse.
– Prothèse surdimensionnée par rapport à la base du sein (implant large sur un sein étroit)
– Implants mammaires composés de gel peu cohésif (mou).
La cicatrisation :
- Formation d’une coque importante (de stades 2,3 ou 4).
Parfois, une coque amenuise l’espace occupé par l’implant, laissant apparaître des vagues visibles sous la peau, sur la partie inférieure de la prothèse non recouverte par le muscle. Ce phénomène survient surtout chez une patiente
mince.
PREVENTION
Plusieurs éléments essentiels permettent de réduire le risque de formation des vagues prothétiques :
– L’utilisation de prothèses mammaires préremplies de gel de silicone plus cohésif évitent tout effet de vague et de plis, contrairement aux implants composés de sérum physiologique ou encore de gel de silicone peu cohésif,
réputés pour causer l’apparition de ces phénomènes.
– Pose de prothèses mammaires derrière le muscle (en position retro- pectorale) de sorte à accroître l’épaisseur des tissus situés au-dessus de ces prothèses. Cette protection optimale est garante d’un résultat naturel
puisqu’elle permet de les dissimuler discrètement.
– Eviter de recourir aux implants mammaires trop volumineux principalement à l’endroit des patientes minces et sportives. Il est crucial de trouver le bon équilibre entre le volume de l’augmentation mammaire garant d’un résultat
harmonieux et satisfaisant.
SOLUTIONS :
D’autre part, l’existence de nouvelles prothèses, un peu plus remplies, évitent à ces patientes d’être confrontées à ce type de désagréments.
Les plis apparaissent le plus souvent dans la partie inférieure du sein et se manifestent par un bord dur et palpable de la prothèse.
Ces phénomènes alertent la patiente car elle ressent ces distorsions comme des excroissances, qui représentent une source d’inquiétude.
La loge est l’emplacement dans lequel la prothèse mammaire est inséré. Il se peut se situer en deux endroits distincts. Derrière la glande et devant le muscle grand pectoral, ou derrière la glande et derrière le muscle grand pectoral.
Aussi, si une loge est trop étroite et contient une prothèse trop volumineuse, alors, un pli apparaît inévitablement. La prothèse se rétracte, se replie sur elle-même.
Il se peut également qu’à cause d’une formation de coque se stade 2 par exemple, la prothèse soit étriquée et que par conséquent ainsi que par manque d’espace, des plis apparaissent.
Si ces plis sont très visibles chez une patiente mince ou/et s’ils constituent une source de gêne importante, alors nous pouvons procéder à une ré-intervention chirurgicale. Toutefois, il est important de préciser que la présence de ces plis
n’a aucune conséquence sur la santé de la patiente.
Les principales conséquences de ces marques disgracieuses sont d’ordre esthétique et psychologique de par la gêne et les complexes éprouvés par la patiente.
Au plan esthétique, la poitrine présente résultat qui n’est pas un naturel, surtout dans le cas où les vagues sont localisées dans le décolleté. Il est possible d’y remédier en procédant à des retouches permettant de les
dissimuler. Par ailleurs, il est plus rare de voir se manifester des plis prothétiques susceptibles d’altérer la peau en provoquant des ulcérations des tissus.
TRAITEMENT
En dépit de toutes les précautions prises, la manifestation de ces plis peut survenir et ce, y compris après que plusieurs années se soient écoulées depuis la pose de prothèses mammaires. Nous disposons, heureusement, de
techniques nous permettant d’atténuer ces stigmates voire, de les faire définitivement disparaître.
– Les vagues de petite envergure :
Si elles ne sont pas localisées sur le décolleté visible, alors, il est plus raisonnable de ne pas recourir à une retouche, à moins que pour la patiente celles-ci ne constituent une source de complexes et de gêne importante au
plan psychologique.
Dans le cas où ces vagues apparaissent suite à un amaigrissement occasionnel, elles s’effaceront lors d’une reprise du poids puisqu’elles seront alors comblées par de la graisse.
– Les vagues visibles et sources de gêne :
Dans ce cas de figure, un lipofilling (ou injection de graisse) peut être envisagé si la peau autour de la prothèse n’est pas trop mince. L’efficacité est certaine mais le plus souvent discrète.
Il existe une solution efficace à laquelle nous pouvons recourir à condition que la peau enveloppant la prothèse ne soit pas trop fine : la technique de lipofilling. Il s’agit d’une injection de graisse autologue (prélèvement des
cellules graisseuses sur la patiente elle-même), réinjectées sous forme de tapissage. Nous pouvons d’emblée décider d’adopter cette technique si la patiente est très mince.
Le résultat obtenu est stable dans le temps à moins que la patiente ne soit sujette à une variation pondérale importante ou qu’elle ne subisse une grossesse.
Par ailleurs, cette technique présente de multiples avantages puisqu’elle permet en outre, d’obtenir des seins plus volumineux, de combler un vide graisseux, de corriger une éventuelle asymétrie, malformation, un quelconque
manque de croissance du sein…
– Changement de types de prothèses :
Dans les cas où les prothèses mammaires sont composées de gel de silicone peu cohésif (mou) ou encore si elles sont remplies de sérum physiologique, il convient de procéder à un changement de celles-ci en recourant alors à des
prothèses remplies d’un gel cohésif, plus ferme. Cet acte peut être associé à un lipofilling de l’enveloppe cutanée afin d’obtenir des résultats optimaux.
– Changement de position de la prothèse mammaire :
Dans le cas de figure où l’implant est placé en position rétroglandulaire (derrière la glande) alors il conviendra d’implanter la nouvelle prothèse derrière le muscle.
Les risques des implants mammaires – Les fissures ou ruptures.
Les fissures :
Les prothèses subissent naturellement un processus d’usure. Toutefois, la rupture d’une prothèse mammaire survient très rarement et dans ce cas, elle est consécutive d’un défaut de fabrication, de situations à caractère
exceptionnel tels des traumatismes, des accidents, un remplacement tardif…
Aussi, une fissure de la membrane sans signe apparent peut apparaître après quelques années et être décelé à la faveur d’une mammographie de contrôle par exemple.
RUPTURE DES IMPLANTS REMPLIS DE GEL DE SILICONE
-Lorsque la prothèse mammaire est composée de gel de silicone et qu’une fuite survient, celui-ci migre autour de l’implant par rupture de la paroi ou porosité et s’écoule dans la coque fibreuse (rupture intra-capsulaire) ou se répand dans l’organisme. S’il est visible hors de la membrane de la prothèse, ce gel est
également maintenu en place dans la capsule qui le contient.
Une fissure est susceptible de se manifester par un gonflement anormal du sein qui subit une réaction inflammatoire œdémateuse par accumulation de gel de silicone autour de la prothèse. Cet écoulement peut engendrer de vives douleurs accompagnées de sensations de brûlures, un sein anormalement
chaud, qui sont des symptômes de l’inflammation.
Depuis plus de 10 ans les prothèses sont constituées de gel cohésif et le risque de d’écoulement de produit dans l’organisme est désormais éradiqué.
Si la fissure ne présente pas de danger pour la patiente, le suintement de cet implant nécessite qu’il soit retiré.
AUGMENTATION MAMMAIRE -VOS QUESTIONS
1-A partir de quel âge pratiquer cette intervention ?
Cette intervention peut se pratiquer à partir de 18 ans. Cette chirurgie n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie. En revanche, les cas d’absence totale de glande (agénésie mammaire) peuvent faire l’objet d’un accord.
2-Comment choisir le volume et la forme de mes prothèses ?
Il existe 2 types de forme de prothèses permettant d’obtenir des effets personnalisés et d’apporter entière satisfaction aux patientes.
Les prothèses anatomiques (asymétriques)
se caractérisent par leur forme en goutte d’eau dont la base est bombée. Disposant de véritables
propriétés de « mémoire de forme » grâce au gel de silicone cohésif dont elles sont composées, elles reproduisent naturellement la forme du sein, permettant ainsi aux patientes d’être dotés de prothèses « sur mesure » en adéquation avec leur morphologie, tout en leur apportant un confort
et une satisfaction optimales.
En outre, ces prothèses sont particulièrement préconisées dans le cadre d’une reconstruction mammaire suite à une ablation ou encore proposées aux femmes dont les seins ne sont pas suffisamment
développés (hypotrophie mammaire).
Les prothèses rondes (symétriques)
sont les implants les plus utilisés. Ils présentent un aspect légèrement bombé sur la zone du décolleté,
conférant une forme de pomme ou de poire à la poitrine dont le galbe peut différer selon le type de bonnet dont les patientes souhaitent être dotées.
Les prothèses à base ronde proposent plusieurs types de projection :
-Les faibles projections sont préconisées dans le cadre d’une augmentation mammaire naturelle, harmonieuse et discrète.
-En revanche, les projections plus importantes confèrent un décolleté pigeonnant et généreux.
Toutefois, la forme définitive du sein n’est pas déterminée par celle de l’implant. En effet, des facteurs tels que l’aspect et le volume originel du sein, la qualité de la peau qui le compose ainsi qu’un probable excès cutané sont autant d’éléments susceptibles d’influer sur l’aspect définitif du sein.
C’est la raison pour laquelle le dialogue patient/chirurgien est primordial. En effet, au cours de celui-ci, ils sélectionnent ensemble la prothèse et les techniques les plus adéquats, garantissant l’obtention de résultats souhaités et satisfaisants.
3-Quel est le déroulement de l’intervention ?
L’intervention dure entre 1h00 et 2h00 selon la complexité du cas et la technique utilisée, généralement sous anesthésie générale. Elle peut se dérouler en ambulatoire (entrée et sortie le jour-même) ou faire l’objet d’une
hospitalisation d’une durée de 24h.
Un petit drain peut être posé afin de permettre l’évacuation du sang. Un pansement compressif sera étroitement enroulé autour de la poitrine et sera retiré le lendemain ou le surlendemain par le chirurgien.
4-A quel emplacement se situent les cicatrices ?
Nous dénombrons 3 types de cicatrices éventuelles en fonction de lamorphologie de la patiente :
-
Sous le sein
-
Sous le mamelon
-
Sous le bras.
Elles sont infimes et seront dissimulées dans les replis naturels de la peau.
5-Quelle est la taille idéale de prothèses pour une augmentation mammaire ?
Il n’existe pas de taille idéale à proprement parler puisque la taille « idéale »doit relever d’un équilibre entre celle que vous souhaitez et celle qui est la plus adaptée à votre morphologie.
C’est pourquoi il est très important au cours de votre consultation pré opératoire, de clairement formuler vos souhaits auprès du chirurgien qui vous proposera de vous livrer à des essais de prothèses de volumes différents, placés dans un soutien-gorge spécifique afin que vous puissiez vous projeter visuellement, physiquement, et d’avoir une perception réaliste par rapport à ce que vous êtes concrètement susceptible de ressembler.
Lorsque vous avez posé votre choix en termes de forme et taille d’implant, alors nous convenons de la date d’intervention.
6-Cette intervention est-elle douloureuse ?
Chaque patiente étant différente, il n’existe pas de réponse universelle. Cependant, il est très courant de ressentir des douleurs plus ou moins vives les jours suivants, selon que les prothèses mammaires ont été placées sous le muscle ou au-dessus de celui-ci. Dans le premier cas de figure vous ressentirez des douleurs assez vives au cours de la première semaine. Dans le second, les douleurs seront d’intensité moindre.
7-Une augmentation mammaire et une grossesse sont-elles conciliables ?
Il n’existe aucune incompatibilité ; il est tout à fait possible d’envisager une grossesse après une augmentation mammaire avec pose d’implants.
Vous devez cependant être consciente que la grossesse est propice à une métamorphose physique qui implique une prise de poids dues aux transformations physiologiques que le corps supporte.
Les seins ne sont pas épargnés au cours de ce processus.
En effet, la grossesse accroit la glande mammaire : au cours des premières semaines les seins sont gonflés leur volume augmente, ils sont tendus et deviennent plus lourd.
Si le volume des seins diffère d’une femme à l’autre, toutes les femmes qui traversent cet évènement éprouvent cette perception de « seins lourds » due à la rétention de liquide dans la poitrine. L s’agit d’un effet secondaire de la présence de progestérone et d’œstrogène, deux hormones-clés dans le
processus de grossesse. On estime qu’atteint son terme, une femme a accumulé en moyenne 1 kg dans les seins.
Au cours de votre réflexion ces éléments doivent être pris en compte. Aussi, il est recommandé de laisser s’écouler une période de repos de 9 à 12 mois entre une augmentation mammaire avec pose d’implants et une grossesse.
8-Peut-on allaiter après une augmentation mammaire ?
Il s’agit de l’une des questions les plus fréquemment posées par les patientes candidates à ce type de chirurgie. La pose d’implants ne représente aucun danger. Qu’ils soient composés de gel de silicone cohésif ou de sérum physiologique, ces deux produits ne sont pas nocifs pour la santé. Aussi, vous pouvez aborder l'allaitement avec sérénité et confiance, de la même manière qu’une femme ne portant pas d’implants.
9-Dans quelle position peut-on et doit-on dormir après une augmentation mammaire ?
La question de la position pendant le repos est récurrente.
En effet, après une augmentation mammaire la récupération et la position de sommeil au cours de la période post-opératoire demeurent des sujets de préoccupation pour de nombreuses patientes.
Suivre scrupuleusement les recommandations émises par le chirurgien en termes de positions dans le cadre d’une période de repos et de sommeil permet d’être exposé à un minimum de désagréments, inconvénients et complications.
Il peut sembler difficile de changer ses habitudes mais il s’agit d’une étape cruciale à respecter, nécessaire à la bonne cicatrisation. S’il s’agit d’un désagrément passager, les patientes ayant recours à l’augmentation
mammaire, peuvent de nouveau envisager d’adopter les mêmes positions sans que celles-ci ne présentent le moindre risque d’altérer le résultat obtenu.
Dormir le haut du corps surélevé.
Il est vivement recommandé de :
- Dormir sur le dos lors des 6 premières semaines post opératoires, afin d’éviter d’exercer une quelconque pression sur les poches des implants mammaires.
-Maintenir le haut du corps en position légèrement surélevée comme dans des lits médicalisés, pendant 7 à 10 jours lors du sommeil. Il est possible de recourir à l’utilisation d’oreillers que l’on peut placer le long des bras (ou en dessous) afin de pouvoir se maintenir dans la position allongée sur le dos pendant le sommeil afin de limiter les désagréments liés à cette posture qui n’est pas naturelle.
DORMIR SUR LE DOS :
-Limite les risques d’inflammation
-Facilite le processus de cicatrisation
-Favorise la diminution des douleurs dues au gonflement des seins,
-Evite que l’implant ne bouge (on parle de rotation), au risque d’une nouvelle opération.
En effet, concernant ce dernier cas de figure, il est recommandé de dormir dans la position couchée uniquement car le cas échéant, et en particulier dans le cas où vous porteriez des implants anatomiques, une complication assez courante pourrait se produire, qui consiste en une rotation ce ceux-ci.
Ce phénomène survient lorsqu’une pression excessive et prolongée est exercée sur la prothèse avant que la capsule périprothétique naturelle n’ait eu le temps de se former. Il peut engendrer un élargissement de la poche tissulaire au sein de laquelle la prothèse tourne sur elle-même bien qu’elle ait correctement été
implantée. Généralement cette perspective induit à recourir à une ré-intervention afin de replacer la prothèse dans sa position initiale.
Par ailleurs, au cours de la phase de récupération, alors que vous êtes maintenue en position semi-verticale, il est indispensable de ménager votre corps et d’exercer un minimum de pressions sur les muscles des bras, des
épaules et de la poitrine, particulièrement si vous devez vous déplacer.
Cette position contribue grandement à renforcer la mobilité les premiers jours.
En effet, l’action de se relever après avoir été en position inclinée sollicite la partie supérieure du corps et augmente la production d’efforts imposés, générant des sensations de gêne voire des douleurs.
DORMIR SUR LE CÔTÉ
Il est important d’éviter de dormir sur le côté au cours des jours qui suivent l’augmentation mammaire. Bien que les sutures internes réalisées pour fermer l’incision soient très solides, de même que les prothèses mammaires sont susceptibles de résister à de fortes pressions, en choisissant de dormir sur le
côté sans respecter le délai préconisé de 2 à 3 semaines, vous prenez le risque de vous exposer à des complications.
Comme par exemple, les rotations évoquées plus haut, ou encore une accumulation de liquide, une fuite ou une rupture d’implant. Vous compromettez alors la bonne cicatrisation de cette augmentation mammaire.
Une fois ce délai respecté, il est conseillé de ne pas toujours dormir du même côté et d’alterner le côté droit avec le gauche. Il est également préconisé de caler un oreiller sous la poitrine afin de vous maintenir en place et d’écarter tout risque de pression exercée à cet endroit.
DORMIR SUR LE VENTRE.
Il n’est absolument pas recommandé d’adopter cette position et ce, jusqu’à 6 mois après l’intervention.
En effet, elle pourrait être à l’origine de l’apparition de points de pression sur les cicatrices, en plus d’être la cause de douleurs intenses.
10- Est-il nécessaire de dormir avec un soutien-gorge après une augmentation mammaire ?
Après l’intervention, le chirurgien place un soutien-gorge chirurgical souple et confortable sur les pansements. Il est indispensable de le porter pendant au moins un mois car il possède la faculté de protéger vos seins contre les pressions excessives.
Jusqu’à 8 huit jours environ après l’intervention, il doit être porté sans discontinuer de jour comme de nuit. Il est toutefois possible de le retirer temporairement le temps de prendre une douche, de refaire les pansements et pour le laver.
11-L’augmentation mammaire constitue-telle un frein au diagnostic du cancer du sein ?
Comme nous l’avons évoqué plus haut, la présence d’implants mammaires n’est aucunement nocive et n’a aucune interaction sur la santé. Il a été scientifiquement démontré que les femmes porteuses d’implants mammaires n’ont pas plus de risques de développer un cancer du sein que n’importe quelle
autre femme n’en portant pas.
D’autre part, le fait d’avoir procédé à une augmentation mammaire ne constitue pas un obstacle quant au dépistage du cancer du sein régulier par mammographie.
Il est toutefois crucial d’en tenir informé le radiologue avant qu’il ne pratique cet examen. En effet, occulter l’évocation du port d’implants peut altérer la lecture des radiographies qui seront effectuées.
Au regard des images obtenues au cours de cette mammographie, le radiologue vous proposera de pratiquer des examens adaptés tels une
échographie ou une IRM en guise de complément à cette mammographie.
12-Conserve-t-on les prothèses à vie ?
Elles sont considérées comme étant des dispositifs médicaux à risque et font l'objet d'une surveillance accrue assurée par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
La pose de prothèses mammaires n’est pas anodine. On estime la durée de vie moyenne des prothèses de 10 à 15 ans. Passé ce délai, elles sont susceptibles de se détériorer. En effet, bien qu’elles soient généralement composées d’une enveloppe en silicone, cette matière s’érode naturellement et progressivement
avec le temps.
13-Existe-t-il des contre-indications dans la vie quotidienne ? Puis-je pratiquer une activité sportive ?
Une augmentation mammaire avec pose de prothèses engendre des suites opératoires variables d’une patiente à l’autre. Il est crucial de faire montre de prudence. S’il est tout à fait possible de retrouver un train de vie routinier dans les jours qui succèdent à l’intervention, il convient de ne pas d’accomplir d’efforts soutenus, porter de charges lourdes tels des packs d’eau par exemple.
La prudence est donc de mise une fois l’intervention réalisée.
L’abandon momentané de pratiques sportives favorise grandement le processus de cicatrisation et permet surtout d’éviter d’être exposé à des risques de complications d’importance variable selon les gestes pratiqués.
Si la pratique du sport est strictement interdite durant les 3 mois que dure la période de convalescence, une fois celle-ci respectée, il est important de continuer à prendre quelques précautions.
Vous pouvez reprendre sereinement la pratique de vos activités sportives progressivement, en faisant preuve de patience car il est nécessaire que le corps s’habitue de nouveau à la notion de l’effort.
Dans le cadre d’une reprise de la pratique sportive, certaines activités sont particulièrement préconisée tels :
Certains exercices de gymnastique ayant l’avantage de faire travailler les jambes et les abdominaux, la marche rapide, du vélo statique, de la natation de loisirs… qui permettent de retrouver un confort optimal au niveau du dos, des épaules et de la nuque, des jambes.
Aucune pratique ne vous est ensuite interdite, il vous sera possible de vous adonner à tout type de sports y compris ceux sollicitant l’exercice de fortes pressions tels la plongée, ou ceux pouvant vous exposer à prendre des coups (boxe, équitation, sports collectifs etc..).
Vous pouvez pratiquer ces activités en vous protégeant comme vous le feriez avec des seins naturels.
En outre, si la dernière génération de prothèses en silicone a été conçue et testée pour résister à des pressions susceptibles d’être violentes et pour durer dans le temps, l’utilisation d’un soutien-gorge de type sportif est indispensable.
En effet, après l'augmentation mammaire, ce soutien-gorge joue un rôle non négligeable au cours de la période de récupération de cette intervention : il permet de maintenir la poitrine bien en place et immobile. Il conviendra donc de l’utiliser à chaque fois que l’on pratiquera une activité sportive.
Il est important de préciser à l’attention des femmes porteuses d'implants anatomiques que celles-ci doivent redoubler d’attention quant à la reprise de leurs activités sportives car, le risque de rotation étant élevé, il est
indispensable de respecter une période de convalescence de 4 mois avant de pratiquer des sports tels que la natation, l'escalade, la boxe, le basket, le volley ball etc.
14-Est-il dangereux de prendre l’avion lorsque l’on porte des prothèses
mammaires ?
Enfin, il existe un lieu commun, une légende urbaine qui ne repose sur aucun fondement : les prothèses mammaires pourraient exploser à cause de la pressurisation des cabines. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter puisqu’à l’intérieur de la cabine d’un avion, la pressurisation vise à recréer l'atmosphère terrestre,
accompagnée une légère surpression.
Il survient qu’au décollage d’un avion nos oreilles se bouchent et que nos tympans soient douloureux parce que les changements rapides de pression d'air dans la cabine perturbent l'équilibre existant entre la pression de l'oreille externe et celle de l'oreille moyenne (l’air qui ne parvient pas à sortir exerce
une forte pression sur les tympans)
Il s’avère que les prothèses n’étant pas remplies d'air, il n'y a aucun risque qu'elles explosent.
De plus, cette pressurisation n’a aucune autre incidence sur les liquides et gels.
Les implants mammaires étant composés soit de gel de silicone cohésif ou de sérum physiologique, il n’existe aucun risque qu’elles soient sujettes à une rupture ou une quelconque détérioration au cours d’un vol.
Dans ces conditions, s’il est possible de prendre l’avion quelques jours après une augmentation mammaire avec pose de prothèses, nous émettons cependant, à l’endroit de nos patientes, des recommandations classiques et communes à tout type d’intervention chirurgicale.
Il est possible de voyager en avion mais de préférence, pour effectuer un trajet court. Nous recommandons à nos patientes d’être raisonnables et très prudentes dans le cadre de voyages supérieurs à deux heures compte tenu des risques liés à la manifestation de phlébite. Le port de bas de contention est une démarche on ne peut plus précautionneuse.
15-Est-il possible de conduire après une augmentation mammaire ?
La pratique de la conduite est laborieuse et nous ne recommandons pas à nos patientes de reprendre le volant au cours des 15 jours suivants l’intervention.
En effet, la conduite fait appel à certains des muscles manipulés au cours de l’intervention tels les grands pectoraux. Le port de la ceinture peut être embarrassant et représenter une entrave au cours de la pratique de vos manœuvres.
Le fait de conduire peut également vous amener à accomplir ou subir des gestes brusques susceptibles de retarder la cicatrisation mais aussi de provoquer des saignements. Il est plus sage de solliciter une tierce personne pour vous conduire.