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RHINOPLASTIE

EVALUATION DE LA DEMANDE

Le protocole d’une rhinoplastie est bien codifié. Il est nécessaire de respecter plusieurs étapes entre la première consultation et l’intervention chirurgicale.

Les échanges patient/chirurgien dans le cadre des consultations pré-opératoires sont cruciales car elles pavent la voie à suivre jusqu’au jour de l’intervention.

La consultation en deux temps est indispensable.

Dans un premier temps, j’effectue avec le patient une évaluation de la demande. J’écoute le patient et je prends en compte ses motivations ainsi que ses desiderata.

Dans un second temps, je fais part au patient du volet dédié à la technique et à l’information.

Déroulement de la première consultation

Primordiale, cette consultation physique permet :

  • D’évaluer la demande du patient ainsi que la faisabilité de son projet.

  • Comprendre les attentes du patient.

  • Examiner le patient en détail.

  • Exposer au patient le traitement le plus approprié qui puisse être pour lui, une source de satisfaction.

  • Freiner des attentes démesurées et irréalisables du patient, et le conduire à faire pratiquer une rhinoplastie réaliste et cohérente avec l’anatomie initiale de son nez et de son visage.

  • Informer le patient des risques éventuels encourus dans le cadre de cette intervention.

Il est nécessaire pour le patient de prendre en compte la bonne la bonne compréhension qu’implique une intervention chirurgicale ; il s’agit d’un des éléments fondamentaux du contrat de soin. Je fais part des complications

susceptibles de surgir. Si elles n’ont pas nécessairement lieu d’être surestimées, elles se doivent d’être raisonnablement évaluées en fonction de chaque patient.

A l’issue de la consultation, vous sont remis une fiche d’information très détaillée émise par la Société Française de chirurgie Plastique et Esthétique (SOFCPRE), un devis détaillé ainsi qu’un consentement éclairé exposant les

détails relatifs à l’intervention ainsi que des complications possibles.

 

Déroulement de la seconde consultation

Elle vise à éliminer toutes les zones d’ombres subsistantes de la première consultation. Le patient ayant eu le temps nécessaire pour prendre connaissance des informations qui lui ont été communiquées.

Le patient et moi-même nous assurons être définitivement en accord avec les éléments que je lui ai clairement exposés.

CONSIGNES AVANT L'INTERVENTION

Certaines consignes médicales sont rappelées avant l’opération :

  •  Il est recommandé de cesser de fumer au minimum un mois avant et après la chirurgie pour ne pas affecter le processus de cicatrisation.

  •  La prise d’aspirine et autre anti-inflammatoire non stéroïdien est vivement déconseillée au cours des 10 jours précédant l’opération et les 10 jours y succédant.

  •  Effectuer un shampoing (à la bétadine ?) la veille de l’intervention.

  •  Pour les hommes, la barbe et la moustache doivent être rasés.

 

Un délai de réflexion de 15 jours est nécessaire afin de mûrir la décision de recourir à une intervention (conformément à la loi du 4 mars 2002) Un bilan préopératoire doit être effectué.

Un rendez-vous avec le médecin-anesthésiste est également obligatoire, au minimum 48h avant l’intervention.

Dès lors que votre décision est prise, nous convenons d’une date d’intervention.

Dans le cas où l’intervention chirurgicale n’est pas prise en charge par la Sécurité Sociale, aucun arrêt de travail ne vous sera prescrit. Il conviendra de prévoir une période d’indisponibilité au plan professionnel de 10 à 15 jours

suivant l’intervention

 

Rhinoplastie – Dimension psychologique

 Adultes

Je rappelle que nous n’opérons pas un nez mais un patient et que ce dernier sera d’autant plus satisfait quant au résultat obtenu s’il est parfaitement préparé, notamment au plan psychologique.

Très à l’écoute, je ne manque pas de prêter attention au comportement et aux propos de mon patient en consultation afin de comprendre sa problématique.

 

Le but de cette démarche consiste à pouvoir évaluer quelles sont précisément ses attentes et après études de celles-ci, proposer une solution adéquate, au regard de ce qui peut être raisonnablement accompli.

Lorsque mon patient expose les raisons de sa motivation quant à sa décision de subir une rhinoplastie, il fait part de la période à laquelle son nez a commencé à représenter une source de complexes ou d’inconfort. Sa façon de décrire son nez, les termes employés sont révélateurs quant à la zone d’inconfort qu’il

traverse. Parfois, l’influence des membres du cercle proche du patient composé de la sphère familiale, amicale et professionnelle peut constituer l’un des critères de poids quant à la décision de vouloir corriger son nez.

 

Attention cependant à ne pas imaginer que ce type d’intervention est garant d’un changement de vie radical. Il ne faut pas céder à une certaine recherche de perfection qui mènerait à un bonheur illusoire. Vouloir se référer à

l’uniformisation des canons esthétiques n’aide en rien à résoudre des problèmes de fond qui subsisteront après l’intervention.

Généralement, le souhait de recourir à une rhinoplastie est fondé sur des motivations déterminées, claires et précises. Le patient souhaite se faire opérer en pleines conscience et confiance, il est en quête de la chirurgie qui lui

procurera une totale satisfaction aux plans morphologique et psychologique.

 

Adolescents

En tant que chirurgiens, nous constatons (une recrudescence du nombre d’adolescents de plus en plus enclins à vouloir recourir à la chirurgie esthétique, notamment à la rhinoplastie, car ils se réfèrent à des véritables

objets de fascination (vedettes de téléréalité influenceurs, acteurs, chanteurs…)

omniprésents sur les réseaux sociaux.

 

Certaines de ces « personnalités » assument avoir recouru à ce type de chirurgie. Beaucoup d’entre elles usent et abusent de filtres permettant d’éradiquer les imperfections de leur peau, de rectifier l'asymétrie de leur

visage, ou de leur corps, octroyant ainsi à leur physique un aspect souvent irréel.

Ces filtres font l’objet de critiques car ils contribuent à l’instauration de standards de beauté uniques qui influencent les utilisateurs des réseaux sociaux en leur faisant miroiter qu’il existe un « visage/ un corps idéal ».

L’émergence de ces phénomènes de société et comportements encore marginaux il y a encore quelques années crée un engouement en perpétuelle évolution. Ils constituent une tendance alarmante car ces images déformées

présentent des apparences irréelles. Les adolescents ne font plus la distinction entre réalité et fantasme.

 

Cette omniprésence d’images filtrées sont susceptibles d’avoir des conséquences notables au plan psychologique en impactant l’estime que les adolescents ont d’eux-mêmes. Par exemple, la dysmorphophobie, les troubles

obsessionnels-compulsifs, parfois même une forte exigence formulée par des adolescents, révélatrice de leur mal-être profond.

 

Je pense qu’il est fondamental que la demande d’une telle intervention soit le fruit d’une décision mûrement réfléchie émanant des jeunes patients eux-mêmes. Le recours à cette intervention ne doit aucunement représenter une

forme d’échappatoire à une pression sociale quelle qu’elle soit, à des moqueries ou autres remarques méprisantes et discriminantes formulées par des tiers : groupe de « copains », membres de la famille…

 

Aussi, les adolescents sont des adultes en devenir, à la recherche de leur personnalité, ils n’ont pas confiance en eux. Souvent fragiles au plan psychologique et en constante évolution au plan de la construction mentale ils

n’ont pas conscience de toutes les caractéristiques et conséquences liées à ce type d’intervention chirurgicale. Il est alors de notre (mon ?) devoir en tant que chirurgien esthétique d’évaluer si l’opération souhaitée par ces adolescents est légitime ou pas.

Je suis d’ailleurs, toujours touché lorsque je reçois des adolescents candidats à cette chirurgie au sein de mon cabinet. Leur souffrance et leur désarroi sont souvent palpables. Aussi, il arrive que je sois confronté à la demande insistante de certains d’entre eux, sous l’emprise d’idéaux irréalistes motivés par cette tendance. Je prends alors le temps de les écouter très attentivement, de discuter avec eux en tête à tête. J’adopte une attitude des plus bienveillantes et neutre à leur égard et leur fais part de tous les tenants et aboutissants inhérents à cette procédure médicale.

Je les éclaire sur le bienfondé de cette intervention, les risques encourus et si nécessaire, j’essaie de leur faire prendre conscience que ce type d’opération ne peut régler une problématique plus profonde au plan psychologique et qu’en

vérité, ce projet relève d’un mal être que la chirurgie esthétique ne peut soulager. Y recourir serait inefficace voire contre-productif. Je les encourage plutôt à embrasser leur beauté naturelle.

 

Si j’estime qu’en outre, ces demandes ne reposent sur aucun défaut visible alors, je les oriente vers un psychologue ou un psychiatre qui émettra un avis, en cas de doute, quant à l’opportunité ou le timing de l’intervention.

Je m’assure que leur décision ne relève pas d’un caprice. Leur maturité constitue la condition sine qua non à mon accord qui concrétisera leur projet.

 

Je temporise sans pour autant refuser catégoriquement de pratiquer cette intervention et propose à mes jeunes patients de prendre le temps de la réflexion et donc, « la bonne décision » au moment approprié.

 

Je précise que les adolescents âgés de moins de 18 ans ne peuvent pas subir une opération esthétique sans l’assentiment de leurs parents. Cela peut par ailleurs être un frein à des sollicitations intempestives. Le chirurgien lui-même a toute latitude de refuser de pratiquer cette intervention s’il la juge inappropriée et dangereuse pour la santé.

COMMENT BIEN SE PREPARER AVANT UNE RHINOPLASTIE ?

Certaines précautions sont rappelées avant l’opération :

  • Il est recommandé de cesser de fumer au minimum un mois avant et après la chirurgie pour ne pas affecter le processus de cicatrisation.

  • La prise d’aspirine et autre anti-inflammatoire non stéroïdien est vivement déconseillée au cours des 10 jours précédant l’opération et les 10 jours y succédant.

  • Un bilan préopératoire est réalisé. Il est composé d’un bilan sanguin, de radios éventuelles d’un électrocardiogramme s’il existe des antécédents cardiaques ou une hypertension artérielle

  • Une consultation avec un médecin-anesthésiste sont obligatoires au minimum 48h avant la date de l’intervention afin qu’il prenne connaissance du bilan préopératoire.

  • Il est impératif de rester à jeun (ne rien manger ni boire ni fumer) 6 heures avant l’intervention.

 

Quel est le déroulement d’une intervention ?

Préparation 

Le jour de l’intervention, vous êtes accueilli au sein du service d'hospitalisation. Une assistante vous accompagne dans les dans les démarches relatives à votre admission.

N’omettez pas de vous munir de tous les résultats des examens complémentaires qui vous auront été demandés.

Vous prenez une douche munie d’un produit spécifique (Bétadine) afin de diminuer au maximum les risques d'infection liés à la présence de germes sur la peau.

Vous devez être à jeun (sans boire ni manger, ni fumer) au moins 6 heures avant l'intervention.

Le jour de l'intervention 

Le matin de l'intervention, il vous est demandé d'ôter vos bijoux, ainsi que tous types de prothèses (dentaires, auditives ou oculaires). Enfin, vous ne devez porter ni maquillage ni vernis à ongles.

Vous prenez de nouveau une douche avec le même produit que la veille. Vous revêtez une tenue propre et adaptée au bloc opératoire qui garantit de bonnes conditions d'hygiène.

Une demi-heure avant l’opération, vous prenez un comprimé d’Atarax (ou équivalent/ anxiolytique) qui diminue les réactions allergiques ainsi que le stress éventuel.

 

L'intervention au bloc opératoire et le retour en chambre 

L’opération se déroule sous anesthésie générale avec intubation.

Elle dure en moyenne 1h30 à 2h30 tout dépend du type de rhinoplastie que l’on pratique.

Il faut compter 1h30 lorsqu’il s’agit d’une rhinoplastie complète, c’est-à-dire concernant aussi bien le traitement de la bosse nasale accompagné d’une plastie de la pointe.

Il est également possible de procéder à une rhinoplastie sous anesthésie locale dans le cas où les patients en émettent le souhait. Celle-ci n’est pas douloureuse mais elle peut s’avérer inconfortable.

L’anesthésie

La rhinoplastie se pratique sous anesthésie générale. Toutefois, dans le cas où une petite intervention locale doit être pratiquée uniquement sur la partie cartilagineuse du nez, (retouches sur la pointe ou les narines), il est possible de

recourir à une anesthésie locale associée à des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse.

Le choix entre ces différents types d’anesthésie sera le fruit d’une discussion entre le patient, le chirurgien ainsi que l’anesthésiste.

LES SUITES OPERATOIRES

Le réveil du patient s’effectue en salle de réveil au sein de laquelle il est placé sous le contrôle d’anesthésistes-réanimateurs, qui exercent une surveillance constante et adaptée à son état. 

Il y séjourne entre une à deux heures, laps de temps nécessaire à l’élimination par l’organisme des produits hypnotiques. La transition de l’état de dépendance vers le retour à la normale effectuée le patient se réveille et il est

reconduit dans sa chambre. Il est alors l’objet d’une surveillance accrue de la part d’une infirmière dont le

rôle consiste, entre autres, à prévenir la douleur, l’évaluer et de lui administrer les médicaments les plus adaptés à ses besoins.

La rhinoplastie est une intervention qui nécessitant une surveillance post-opératoire constante, il est indispensable de passer une nuit à la clinique en raison des risques de saignements et de la présence de mèches placées dans

les narines. Le patient n’a pas d’autre choix que de respirer par la bouche. Ces mèches sont retirées le lendemain de l’intervention.

Respirer constamment par la bouche peut être inconfortable dans les premiers temps, il est nécessaire de s’y habituer petit à petit. Aussi, cela a pour conséquence de provoquer une sécheresse buccale. C’est la raison pour

laquelle nous préconisons de boire de grandes quantités de liquide ou d’utiliser des compresses imbibées et d’hydrater les lèvres à l’aide d’un baume.

Aucune douleur n’est généralement ressentie après cette intervention en raison de la présence d’un plâtre (ou d’une attelle) confectionné pour maintenir et immobiliser le nez en bonne position ; il convient de le conserver

une semaine durant.

Le lendemain succédant à l’opération, le chirurgien et son assistante passent vous voir. Les mèches sont retirées des narines. Elles seront conservées deux jours dans le cas où la cloison nasale est repositionnée. Vous pouvez alors

regagner votre domicile. Si vous devez faire retirer les mèches au deuxième jour, le chirurgien y procèdera le lendemain au sein de son cabinet.

Les jours suivants, des bleus et des ecchymoses surgissent autour du pansement posé dans la zone des yeux. Ils sont variables selon les cas, le type d’intervention réalisée. Les réactions peuvent être sensiblement différentes,

d’un patient à l’autre.

 

Ces bleus s’estompent progressivement et disparaissent intégralement dans le courant de la semaine qui succède à l’intervention. Pendant une semaine, il peut subsister un infime bleu entre les paupières du bas et les joues. Il est

fortement déconseillé de s’exposer au soleil jusqu’à la disparition de ceux-ci sous peine de risque d’apparition de cernes ou de tâches marron pouvant persister plusieurs mois.

Les soins prodigués localement sont indispensables car ils permettent d’éviter la formation de croutes désagréables qui se logent à l’intérieur du nez. Il est crucial de recourir à des lavages fréquents au sérum physiologique, d’appliquer

des gouttes grasses et de la vaseline goménolée à l’aide de contons tige sur les cicatrices.

En général le retrait du pansement est effectué au sein du cabinet du chirurgien, une semaine à dix jours post opératoires, une fois que les ecchymoses ont disparu. Le décollement du pansement n’engendre aucune

douleur.

Cette séance est particulièrement chargée en émotion pour le patient qui va enfin découvrir son nouveau nez devant un miroir. Le chirurgien sera à ses côtés, saura le rassurer et lui fournir des explications quant aux questions que

le patient lui posera inévitablement.

En effet, le patient doit raison garder et ne pas avoir de jugement trop hâtif à la vue de son nouveau nez, qui sous la pression du pansement est quelquefois infiltré par un œdème qui peut également se propager dans le pourtour des

yeux. Il arrive parfois que des patients soient surpris voire choqués et inquiets lors du retrait du pansement, non pas par la forme même du nez mais par l’aspect tuméfié de leur visage. Cet état ne dure généralement que quelques

heures. Le lendemain, l’œdème disparait et le visage retrouve rapidement son aspect normal.

 

A ce stade, même si le nez est encore fragile et encore gonflé sur la partie haute, entre les yeux, le patient est en mesure d’apprécier le résultat de la rhinoplastie dans son ensemble, surtout de profil.

Il lui est possible de constater qu’une bosse a disparu, que des corrections ont permis d’éliminer les défauts qui généraient des complexes…

 

Il est important de préciser que le résultat définitif ne s’observe que quelques semaines post opératoires, il est important de patienter…

Au plan esthétique, le visage a un aspect présentable. Il est généralement possible de retourner à une vie sociale normale dès le retrait de l’attelle. De légers gonflements persisteront toutefois pendant une période de deux mois

maximum. Grâce aux photos préalablement prises, nous sommes en mesure de constater les modifications effectuées par le chirurgien. Le résultat est en général très satisfaisant.

Le nez continue de s’affiner lentement au cours de la première année. Il est indispensable de se rendre à des consultations de contrôle : 7 jours après l’intervention, puis 14, puis, 3, 6 et enfin 1 an.

PRECAUTION A PRENDRE APRES UNE RHINOPLASTIE

Au cours de la période de rétablissement, il est important d’éviter de :

  • Se moucher

  • Pratiquer des sports à risque (s’il est nécessaire de respecter une période de repos de deux semaines avant de reprendre une activité sportive normale, sont formellement interdits la pratique de sports d’équipe, des sports de combats et les sports de contact dont la pratique comporterait des risques de recevoir un choc, un coup ou une balle sur le nez.)

  • Consommer de d’alcool (l’alcool est responsable de la dilatation des vaisseaux sanguins qui peuvent accroitre l’importance des œdèmes et des ecchymoses. Le chirurgien est à même d’indiquer au paient quand il pourra de nouveau consommer de l’alcool).

  • Mâcher des aliments durs (au cours de la première semaine post-opératoire, le chirurgien recommande généralement d’éviter de consommer des aliments difficiles à mâcher. Il est possible de reprendre une alimentation normal la deuxième semaine succédant l’intervention).

  • Porter des lunettes (durant le mois suivant l’intervention il est préconisé d’éviter de porter des lunettes surtout si vous avez subi une fracture des os du nez, envisagez de porter des lentilles de contact pendant cette période. S’il vous est impossible de vous passer de lunettes de vue, plaquez alors celles-ci sur le front et maintenez-les à l’aide de ruban adhésif ou encore, disposez du coton ou un petit morceau de tissu entre vos lunettes et la partie supérieure du nez.)

 

Il est important de souligner que les modifications opérées lors de la rhinoplastie sont invariables. Toutefois, lors du processus du vieillissement du visage, l’apparence du nez évoluera elle aussi.

 

LES RESULTATS DE LA RHINOPLASTIE

Un délai de deux à trois mois est nécessaire pour avoir un aperçu satisfaisant du résultat. L’aspect définitif ne sera obtenu qu’après six mois à un an, en suivant le cours de lentes et subtiles évolutions.

La rhinoplastie concoure à des modifications morphologiques et esthétiques importantes qui peuvent véritablement métamorphoser un visage. 

 

Le résultat obtenu est assez spectaculaire dans son ensemble, surtout au plan du profil, et plus particulièrement si la rhinoplastie a été associée à une opération du menton. L’équilibre du visage, l’expression et le regard du patients sont transformés, ce qui peut avoir un impact sur la personnalité du patient.

La rhinoplastie a un effet très bénéfique au plan psychologique, et agit d’une pierre deux coups en conférant incontestablement un rajeunissement notable au visage du patient qui retrouve une bonne estime de soi, une image en totale conformité avec sa personnalité intrinsèque et par extension, une meilleure qualité de vie.

RHINOPLASTIE – LE RÔLE DE LA PEAU

Le chirurgien peut modifier à volonté la taille des os propres du nez, du cartilage de la cloison et de la pointe mais il n’est pas décisionnaire quant à la façon dont la peau va réagir au cours de cette intervention. En effet, lors de cette intervention, on procède généralement à une diminution du volume du nez en général mais nous ne pouvons modifier la qualité de la peau qui va se redraper sur la nouvelle structure du nez. C’est la raison pour laquelle le port d’un pansement à cet emplacement est primordial : il permet à la peau d’être maintenue correctement en se rétractant.

Lorsque l’on est jeune, vers 20/ 30 ans, la peau recèle un pouvoir de rétractation important. En revanche, lorsque l’on est âgé de 40 ans ou plus et/ou que la peau est plus épaisse et molle, elle présente le risque de ne pas se rétracter parfaitement et de former ce que l’on appelle le « bec de Corbin » ou encore « la boule de la pointe ». Cette occurrence assez rare de nos jours car le chirurgien est en mesure d’anticiper ce type de mauvaise rétractation et saura proposer à sa

patiente de ne pas trop raccourcir son nez.

 COMPLICATIONS EVENTUELLES

 

Il est important de préciser que quelles que soient les compétences techniques du chirurgien, aussi doué soit-il, toute rhinoplastie peut présenter une imperfection. Cela se produit rarement mais c’est un paramètre dont le patient doit prendre conscience, et il en est d’ailleurs informé lors des consultations précédent l’intervention.

Comme toute intervention de chirurgie générale, des complications telles qu’une phlébite, ou une embolie pulmonaire peuvent survenir. Bien entendu, ces risques sont mentionnés sur la fiche d’information remise aux patients

avant l’intervention. Ils peuvent être dus à des facteurs aggravants préexistants, qui relèvent de votre état de santé : insuffisance veineuse, tabagisme, antécédents de phlébite, hypertension.

 

Sont également à prendre en compte les risques liés à l’intervention elle-même :

  • Des petites imperfections qui persisteront quelques mois après l’intervention, telle une légère asymétrie, une petite régulation notamment au niveau de l’arête du nez. Un petite cal osseux, qui disparaît en général après deux mois. Le cas échéant et afin d’y remédier, il est nécessaire de pratiquer une petite intervention. Pratiquée le plus souvent sous anesthésie locale, elle dure une quinzaine de minutes et consiste à râper cette petite excroissance osseuse.

  • Une cicatrice légèrement visible ou une insuffisance de résultat peuvent conduire à effectuer une “retouche”, soit chirurgicale, soit par injection. Ces actes sont le plus souvent très limités et pratiqués sous anesthésie locale. Ils représentent un faible pourcentage des cas dans les mains d’un chirurgien expérimenté.

  • On observe des complications exceptionnelles dues notamment à des malformations congénitales ou surviennent au cours de rhinoplasties secondaires.

  • Saignements souvent dus à des problèmes d’hypertension artérielle ou troubles de la coagulation (qui doivent être décelés avant l’intervention et dont le patient doit faire part au chirurgien au cours des consultations pré-opératoires)

  • Infections : malgré la présence naturelle de microbes dans les fosses nasales, celles-ci ne se manifestent que très rarement.

  • Cicatrices : la réduction des narines laisse une petite cicatrice qui doit demeurer indécelable. Toutefois, si celle-ci est visible et inesthétique, nous sommes amenés à effectuer une retouche au laser afin de remédier à ce désagrément.

  • Atteintes cutanées : il est possible de constater des érosions cutanées superficielles lors du retrait du plâtre. Cette nécrose cutanée ne se manifeste que très rarement.

RHINOPLASTIE -VOS QUESTIONS

 

La rhinoplastie est-elle prise en charge par la Sécurité Sociale ?

La rhinoplastie esthétique correspondant à une demande de changement de forme du nez « extérieur » par le patient pour des raisons purement esthétiques sans présenter de gêne fonctionnelle n’est pas prise en charge par

l’Assurance Maladie.

En revanche, la septoplastie, chirurgie réparatrice du nez visant à corriger ou redresser une déviation de la cloison nasale et qui diffère de la rhinoplastie peut en faire l’objet.

De même que les suites de traumatismes occasionnant une déformation flagrante et gênante. La prise en charge peut être acceptée à condition d’en effectuer la demande en joignant radiographies et dossier médical.

Peut-on visualiser le résultat de la chirurgie du nez avant l’opération ?

L’utilisation de photos numériques avec morphing facilite considérablement la préparation et le déroulement de cette intervention.

En effet, la possibilité de montrer au patient la modification de son nez à l’aide d’outils informatiques lui permet de prendre conscience des caractéristiques et de la morphologie de son nez et de formuler clairement ses souhaits en termes de corrections qu’il souhaite voir effectuer.

 

Dans le même temps, en consultant ces photos modifiées, il a toute latitude de se projeter dans le futur, doté d’un visage sensiblement différent.

Pour le chirurgien l’usage de cette méthode constitue également un outil précieux quant à la compréhension des desiderata du patient et d’en évaluer la faisabilité. La visualisation de ce nez via ces photos numériques permet au

chirurgien de réfléchir en amont sur les gestes qu’il va adopter en vue d’effectuer les corrections souhaitées. Toutefois, sans émettre de promesse ni souscrire à un engagement précis.

La réalisation d’un “projet” avant-après peut être remis au patient avec la mention ”projet NON CONTRACTUEL ». Une nouvelle consultation est alors programmée afin de valider tous les éléments évoqués entre chirurgien/patient

lors de la première consultation.

 

Sous quel type d’anesthésie s’effectue la rhinoplastie ?

L’intervention de Rhinoplastie  se pratique sous anesthésie générale. Toutefois, dans certains cas, une anesthésie locale associée à des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse pourra suffire, notamment si la chirurgie ne

concerne que la partie cartilagineuse du nez, comme la pointe ou les narines.

Le choix entre ces différents types d’anesthésie sera le fruit d’une discussion entre le patient, le chirurgien et l’anesthésiste.

Existe-t-il des cas particuliers ? Rhinoplastie partielle :

Le nez est constitué de plusieurs éléments qui s’imbriquent entre eux. Parfois une petite modification est souhaitée, que ce soit au niveau de l’arête, de la pointe ou des narines.

Le chirurgien doit anticiper les conséquences que cette chirurgie est susceptible d’engendrer sur les autres éléments du visage, avant de toucher une quelconque partie du nez.

Par exemple, retirer une bosse présente sur l’arête entraine un allongement du nez. De même, encore affiner les cartilages de la pointe ont un effet de recul de la pointe sur le profil, pouvant entrainer une avancée de l’arête peut

occasionner artificiellement une petite bosse ou créer un nez légèrement

busqué. 

Il est parfois nécessaire de réduire la taille et la largeur des narines. Dans ce cas, le plus souvent, l’incision est invisible car dissimulée dans le pli narinaire. Peut-on s’exposer au soleil après une rhinoplastie ?

Il est déconseillé de s’exposer au soleil pendant environ 3 semaines.

Quand peut-on reprendre ses activités habituelles ?

La reprise professionnelle est conseillée entre le 10ème et le 15ème jour. Reprise du sport : le sport peut être repris rapidement s’il n ‘y pas de risques de chocs. On considère que les os sont consolidés au bout de 3 semaines. Les

sports de combats sont à éviter pendant les 3 premiers mois.

Vais-je conserver mon odorat après une rhinoplastie ?

Pendant la convalescence qui succède à la rhinoplastie, votre odorat sera affecté et diminué en raison des œdèmes postopératoire des tissus nasaux internes. Après quelques semaines et à mesure que les œdèmes se

résorberont, vous recouvrirez un odorat normal.

 

Est-ce que je risque de ne pas me reconnaître après une rhinoplastie ?

Non, bien évidemment ! Le projet a été parfaitement bien établi par votre chirurgien en votre présence et avec votre accord ; sauf problème particulier, le résultat sera conforme à ce projet.

Y a-t-il des contre-indications à l’opération du nez ?

Il n’y a aucune contre-indication véritable mais des précautions et des informations que vous devez soumettre au chirurgien avant la pratique de cette intervention. Par exemple, un nez dévié sur un visage asymétrique risque

fort de ne pas être parfaitement rectiligne après l’intervention et de rester légèrement dévié car le socle sur lequel repose ce nez est également dévié.

Enfin, il peut exister des contre-indications d’ordre physiologique, psychologique ou relationnel. Ce sont des paramètres très importants que le chirurgien se doit de prendre en compte et qui sont susceptible de le mener à

refuser de pratiquer cette intervention.

Par exemple :

-Une pathologie nasale active (traumatismes ou infection récents)

-Des troubles du saignement

-Une instabilité au plan psychologique

-Un souhait irréaliste (le résultat escompté ne peut être obtenu)

-Obsession, un défaut imaginaire ou un petit défaut physique, dont la perception est démesurée (dysmorphophobie) 

-Divergences au plan des objectifs souhaités

 

Peut-on se faire opérer uniquement de la pointe du nez ou de la largeur des narines ?

 

Bien entendu. Nous pouvons diminuer la largeur des narines sans toucher au reste du nez. On peut aussi raccourcir ou affiner la pointe du nez qui est trop globuleuse et volumineuse par rapport au reste du nez. L’opération du nez est réellement pratiquée à la demande.

Peut-on subir l’opération d’une cloison nasale déviée et qui gêne la respiration en même temps qu’une opération esthétique ?

Oui, il est possible de cumuler les deux opérations mais cela dépend du type de déviation de la cloison nasale. Si elle présente une déviation dans sa partie antérieure (accessible par le chirurgien esthétique), c’est-à-dire la cloison

cartilagineuse, alors, en effet l’intervention peut être associée au même acte.

En revanche, si la déviation est plus profonde, des ORL peuvent y avoir accès et, dans ce cas, il est préférable de scinder l’intervention esthétique de l’intervention fonctionnelle respiratoire.

A qui s’adresse la Rhinoplastie ? 

En général, la majorité des patients qui souhaitent recourir à cette intervention se situent dans une tranche d’âge comprise entre 18 à 30 ans. Il arrive également que certaines femmes âgées de 40 à 50 ans qui, après avoir accepté

leur nez pendant plusieurs dizaines d’années, expriment le souhait de se faire opérer.

 

Aujourd’hui, on me consulte essentiellement pour rectifier un nez dont l’aspect est susceptible de représenter un handicap. Les personnes qui me sollicitent voient en cette intervention la possibilité et la solution qui leur permettra de changer le qu’elles posent regard sur elles-mêmes, et par là-même, de

retrouver confiance en elles.

C’est une évidence, après 30 ans la peau est généralement moins souple et un présente un pouvoir de rétraction moins important. Aussi, il convient après cet âge, à partir de 35 ans de recourir à une modification d’un nez sans trop le raccourcir.

 

À partir de quel âge peut-on avoir recours à la rhinoplastie ?

On considère que la croissance du nez n’est terminée qu’à l’âge de 16 ou 17 ans et qu’il est préférable d’avoir atteint cet âge pour avoir recours à la chirurgie du nez 18 ans est un âge raisonnable pour se faire opérer. En effet, on estime qu’à ce stade, le nez a atteint sa forme définitive et qu’il est alors possible de le

modifier.

Des études menées il y a plus de quinze ans ont démontré qu’il était possible d’opérer des patients plus jeunes à la condition que l’on sache éviter de toucher à certains « sites fertiles » telle la cavité nasale, ce qui serait

susceptible d’impliquer une modification quant à la croissance du nez.

Aussi, la bosse nasale et les cartilages de la pointe ne faisant pas partie de cette zone, il est tout à fait possible pour un chirurgien expérimenté de pratiquer une intervention sur des adolescents bien plus jeunes, généralement après la puberté.

Il est bien entendu crucial d’informer ces jeunes patients qu’il est très probable qu’ils aient besoin de recourir à une retouche dans le futur. Mais, le jeu en vaut la chandelle puisqu’en recourant à une rhinoplastie ils se délestent des

complexes et de la souffrance que ceux-ci ont généré. Ils abordent leur vie d’adulte en étant beaucoup plus sereins et confiants

Quel est l’âge maximal pour recourir à une rhinoplastie ?

 

Il n’y a pas d’âge limite. Un état de santé aux plans général, cardiaque et vasculaire ne présentant aucune contre-indication permet la pratique d’une rhinoplastie. La qualité de la peau est qui nous importe le plus. En effet,

lorsqu’elle est épaisse, nous sommes limités dans notre démarche de réduction du nez car cette peau nécessite d’être soutenue.

Toutefois, les patientes âgées de 60 ans et plus ne souhaitent généralement pas que nous recourions à une correction trop importante de leur nez. Elles souhaitent qu’il soit discrètement réhaussé car il commence à s’affaisser

sensiblement avec le temps. Parfois elles désirent simplement faire disparaitre une bosse qui leur confère un air sévère, ce qui ne correspond pas à leur nature profonde.

Les techniques relatives à la rhinoplastie ont-elles évolué ?

En effet, des avancées notables sont apparues ces dernières années. Elles relèvent beaucoup plus de techniques visant le raffinement que de progrès à proprement parler. Nous pratiquons des techniques immuables et en vigueur

depuis un grand nombre d’années.

A mon sens, le véritable progrès réside non pas dans l’aspect purement technique mais dans l’indication, qui consiste à savoir harmoniser un nez avec une personnalité propre. Savoir comprendre la demande et pouvoir y répondre en pratiquant une chirurgie sur-mesure en utilisant un savoir-faire personnel tout en déployant un sens artistique par des techniques visant le raffinement et la perfection, constitue, le véritable progrès à mes yeux. Et ce, dans le domaine de la rhinoplastie comme dans toutes les disciplines relevant de la chirurgie esthétique.

 

Mon point de vue sur la rhinoplastie

De nos jours, un nez qui comporte une légère bosse est beaucoup plus accepté qu’il y a quelques années.

En effet, avec l’émergence du « body positivisme » ou « body acceptance » mouvement social prônant l’acceptation de son corps tel qu’il est, la transmission de l’image d’un physique formaté véhiculé dans la société est

combattue.

Beaucoup de personnes revendiquent un physique ne répondant pas aux diktats et autres canons de beauté qui fleurissent essentiellement dans les médias et sur les réseaux sociaux. C’est un phénomène de plus en plus viral, qui

relève de la démocratisation des corps qui sortent des sentiers battus également imposés par les industries de la mode. Ce mouvement consiste à normaliser ce qui a très longtemps été dénigré.

Assumant pleinement leur physique libéré des injonctions auxquelles ces personnes refusent de se plier, elles « sortent du lot » et font même de leurs « différences et particularités physiques » des atouts majeurs qui renforcent

leur personnalité et leur octroie une forte singularité. Elles marquent véritablement leur empreinte dans le paysage social visuel.

Aussi, nombre de mes patientes expriment le désir d’avoir un nez volontaire, ayant du caractère, LEUR caractère authentique…. Ce désir trahit le plus souvent une aspiration profonde fondée sur la volonté d’éliminer un air sévère

voire antipathique en totale inadéquation avec leur personnalité et leurs caractéristiques intrinsèques telle la bonne humeur, la joie de vivre…

Le principal objectif d’une telle intervention consiste donc à obtenir un résultat naturel et harmonieux de leur visage, coïncidant avec leur personnalité. Et lorsque le résultat obtenu est celui escompté par mes patientes, l’expression

de leur satisfaction est très gratifiante pour moi.

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