RHINOPLASTIE
La rhinoplastie procure un résultat spectaculaire, mais une rhinoplastie bien menée doit apporter plus d’harmonie et de beauté au visage tout entier sans justement d’effet spectaculairement décelable.
En effet, dans les cas « classiques », aucune cicatrice extérieure n’est décelable puisque les corrections sont
réalisées depuis l’intérieur du nez.
Cette intervention se déroule sous anesthésie générale. Le chirurgien peut intervenir sur trois zones distinctes, le nez étant composé schématiquement de trois parties : l’arête nasale, la “pointe” et les narines. Les corrections apportées à chacune de ces parties requièrent une excellente maîtrise des techniques en vigueur indispensables à la pratique de la rhinoplastie.
Il est indéniable que la dextérité et le sens artistique du chirurgien sont des facteurs essentiels quant à l’obtention d’un résultat final satisfaisant. On dit souvent que c’est la chirurgie la plus délicate de notre spécialité.
Les suites sont en général assez rapide permettant une reprise sociale a 15 jours, mais chaque cas reste différent.

APRES
AVANT

AVANT
APRES
Les « anciens » comme moi avons appris la Rhinoplastie dans les années 80 ou il était important de ne faire aucune cicatrice,et inutile de dire que nos maitres étaient talentueux !
Certains chirurgiens choisissent de pratiquer une rhinoplastie par « voie ouverte », ce qui requiert de soulever et décoller intégralement la peau du nez afin de permettre la vision des structures osseuses et cartilagineuses. La peau
est ensuite repositionnée et redrapée sur la structure osseuse ainsi que le cartilage modifié. Cette technique engendre une cicatrice quasiment invisible au niveau de la columelle (partie du nez comprise entre les deux narines).
Grâce à son élasticité cette peau possède une capacité importante d’adaptation et de rétraction. Qu’elle soit fine ou épaisse, ses propriétés lui permettant d’épouser les reliefs du nez constituent des paramètres indispensables à la consolidation de ce nouveau nez.
Dans sa forme classique, l’intervention consiste dans un premier temps à pratiquer une incision à l’intérieur du nez, et, grâce à de petits instruments très fins ainsi qu’à l’utilisation d’une lumière oblique (permettant d’éclairer
l’intérieur du nez), la peau est décollée des os et la bosse est retirée à l’aide d’un petit burin.
Le deuxième temps de l’intervention consiste à rapprocher les deux os, (droit et gauche), vers l’intérieur afin de diminuer la largeur du nez, ce qui permet d’obtenir un nez harmonieux sans qu’il ne soit trop affiné.
Le troisième temps consiste à effectuer une plastie de pointe, c’est-à-dire à en diminuer, lorsque cela est nécessaire, la largeur, de manière à atteindre une symétrie en parfaite adéquation avec la partie osseuse.
Enfin, dans un dernier temps nous traitons la cloison nasale si le nez est dévié.
Celle-ci devant être redressée, l’’intervention consiste à la libérer de ses attaches et à la placer en position médiane.
Lorsque les narines sont larges on peut, dans le même temps, diminuer la largeur des narines par des incisions très discrètes qui sont bien dissimulées dans les plis des narines.
Cette correction peut être pratiqué ultérieurement dans le cas où l’on souhaite
attendre que le nez ait atteint sa forme définitive.
Les incisions internes sont alors refermées avec un fil résorbable qui disparaît après dix à quinze jours. Des mèches sont introduites à l’intérieur des narines de manière à bien maintenir la muqueuse à sa place. Ces mèches sont retirées le lendemain de l’intervention et quelquefois au deuxième jour s’il existait initialement une déviation nasale.
Enfin, un pansement ainsi qu’une attelle ou un plâtre sont mis en place afin de soutenir la zone du nez et limiter les œdèmes. Il convient donc d’éviter de les déplacer. Il est généralement nécessaire de conserver ce pansement une
semaine. Selon les cas, cette durée peut s’étendre jusqu’à dix à quinze jours.
TECHNIQUE ET INFORMATION
Le nez est donc, schématiquement composé de trois parties : l’arête nasale (dorsum), la pointe (lobule) et les narines. Une difformité du nez peut avoir une conséquence sur l’aspect esthétique de la pyramide nasale.
Voici les corrections possibles en termes de traitements chirurgicaux :
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un nez important dans son ensemble ou disharmonieux
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un nez dévié
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un nez asymétrique (dont les deux côtés ne sont pas identiques)
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un nez qui a déjà été opéré et qui présente des imperfections.
Correction de l’arête nasale
On peut y déceler la présence d’une bosse disgracieuse ou au contraire d’une ensellure (creux). La correction du nez permet de travailler sur l’os ainsi que le cartilage afin de l’affiner et ôter une bosse ostéo-cartilagineuse
disgracieuse.
On traite la largeur des os, la déviation de l’axe du nez, l’angle naso-frontal (jonction entre le nez et front), la longueur du nez, de la projection de celui-ci vers l’avant…
Correction de la pointe du nez
Réduction de la largeur de la pointe :
Cette procédure consiste à en réduire la largeur, de lui attribuer un aspect moins rond et d’en affiner les contours afin de parvenir à constituer une harmonie avec les ailes du nez.
Il existe plusieurs techniques visant à réduire la pointe du nez : dans le premier cas, on recourt à un dégraissage de la peau épaisse de la pointe afin d’en affiner les contours. Dans un second, on procède à un affinement des cartilages de la pointe du nez afin de lui donner un aspect moins large et globuleux (pointe du nez trop ronde, en bouchon de champagne).
Abaissement d’une pointe trop remontée
Il s’agit de la rhinoplastie de la pointe la plus délicate car elle consiste à rectifier les nez trop relevés type « nez de cochon », « nez en trompette » ou « retroussé ». L’angle naso-labial (entre la lèvre supérieure et le nez) est un paramètre capital dans le cadre de l’analyse d'une pointe nasale trop relevée Chez la femme, l’angle naso-labial est plus large que celui d’un homme.
Rehaussement d’une pointe tombante
Cette procédure consiste à ôter l’excès de cloison nasale qui pousse la pointevers le bas.
Projection insuffisante de la pointe
La pointe peut être trop fine, manquer de projection (trop aplatie)
Diminution de l’excès de projection de la pointe
Il s’agit d’une procédure très délicate qui peut engendrer des difformités au niveau de la pointe ou de la zone lèvre-nez dans le cas où elle ne serait pas réalisée avec la plus grande rigueur.
Correction des narines
La chirurgie de réduction narinaire a pour but de réduire :
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La longueur des narines
-
L’orifice narinaire trop large
Au plan des narines, on évalue en tout premier lieu leur dimension : formes étirées et fines ou au contraire, ouvertes et étalées horizontalement. On effectue un examen approfondi des fosses nasales ainsi qu’une recherche de déviation de la cloison, une hypertrophie des cornets. On détermine la capacité respiratoire de la « valve nasale » afin d’éviter que cette intervention ne génère des conséquences potentiellement incommodantes sur la fonction
respiratoire du patient.
Tous ces éléments sont scrupuleusement expliqués au patient lors de la consultation pré-opératoire et soigneusement consignés dans son dossier médical.
Lorsque les narines sont larges on peut, dans le même temps, diminuer la largeur des narines par des incisions très discrètes qui sont bien dissimulées dans les plis des narines.
AVANT INTERVENTION
Le déroulement de l’acte dépend du but de l’opération. Si celle-ci vise à rendre le nez plus petit, le chirurgien va enlever une partie du cartilage et de l'os. Dans ce cas, il effectue une incision à l'intérieur des narines. Au contraire, si le but est d’augmenter la taille du nez, il est nécessaire de prendre du cartilage des oreilles ainsi que des os des hanches, du coude ou du crâne, et de les utiliser pour reformer le nez. Pour cela l’incision est réalisée à l'extérieur, autour de la base du nez. Il est également possible d’effectuer de petites incisions sur le côté du nez pour changer la forme du nez (y compris des narines), en cassant le nez et en réarrangeant le cartilage.
Finalement, dans certains cas, une attelle en métal ou en plastique peut être placée à l'extérieur du nez. Cela aide à maintenir la nouvelle forme de l'os lorsque la chirurgie est terminée. Des attelles en plastique souples peuvent également être placés dans les narines pour fixer la cloison nasale (septum) lors de la respiration.
LA DUREE DE L'INTERVENTION
L’opération est réalisée par un chirurgien spécialisé et peut être effectuée sous anesthésie locale ou générale. Les procédures les plus complexes peuvent nécessiter un court séjour à l'hôpital. L’intervention dure le plus souvent de 1 à 2 heures.
LA CONVALESCENCE
La récupération suivant l’opération dépend en partie du type d’anesthésie choisi par le chirurgien et son patient (locale ou générale). Dans tous les cas, cela peut prendre jusqu'à deux semaines pour récupérer complètement et jusqu’à plusieurs mois avant de voir les effets complets de l'opération sur le nez.
Pour prévenir les saignements après l’opération, le chirurgien peut laisser des mèches dans les narines. Il est donc impossible de respirer correctement par le nez jusqu’à ce qu’elles soient retirées.
APRES INTERVENTION

La rhinoplastie de préservation est indolore mais une gêne respiratoire peut survenir les premiers jours.
Des œdèmes post-opératoires ainsi que des ecchymoses peuvent apparaître. Ils sont localisés au niveau du nez et des paupières 2 à 3 jours après l’intervention.
En cas de septum dévié (septoplastie), il est parfois nécessaire de placer des mèches. Il s’agit d’attelles de Doyles pour une durée de 7 jours.
Il est habituellement interdit de se moucher pendant une durée de 10 à 15 jours après l’intervention.
L’ablation de l’attelle de protection a lieu 7 à 10 jours après l’intervention.
Il est important d’éviter les chocs sur le nez durant le premier mois.
Il faut éviter d’exposer les cicatrices des narines au soleil pendant 1 an.
Le résultat est visible immédiatement mais le nez reste gonflé pendant plusieurs mois après l’intervention. La pointe du nez dégonfle complètement à 9 mois et le dorsum du nez à 6 mois post-opératoires.